A partir d’une étude publiée en 2020 dans l’International Journal of Molecular Sciences[1], nous vous proposons de vous éventail des mécanismes d’actions connus du CBD sur l’organisme.
Les actions du CBD sur les transporteurs GPCR.
Les transporteurs GPCR pour récepteurs couplés aux protéines G, sont une famille de récepteurs transmembranaires chez les mammifères. C’est la plus grande famille de récepteurs membranaires chez les mammifères. Les protéine G sont une famille de protéines qui permettent le transfert d’informations à l’intérieur de la cellule. Ces récepteurs utilisent donc la protéine G afin de transmettre des signaux au sein de la cellule.
Le CBD agit sur plusieurs récepteurs GPCR. Le CBD a une action sur le recepteurs 5-HT1A, qui est un type de récepteur de la sérotonine, présent dans le cerveau et la rate. Ce récepteur a de nombreux effets sur la régulation de comportements.
Le CBD active aussi d’autres recepteurs tel que GPR3, GPR6 et GPR12.
Des études ont également révélé que le CBD se lie à d’autres récepteurs couplés à Gi, à savoir les récepteurs opioïdes, le récepteur µ-opioïde (MOR) et le récepteur δ-opioïde (DOR)
Action du CBD sur les récepteurs ionotropes
Un récepteur ionotrope est un récepteur laissant entrer les ions dans la cellule lorsqu’il est activé. C’est comme une porte dans la membrane de la cellule. Lorsqu’il est activé, il permet aux ions (petites particules électriques) de passer rapidement à travers la porte, ce qui peut déclencher des réponses rapides dans la cellule. C’est un peu comme appuyer sur un interrupteur pour allumer une lumière : lorsque le récepteur ionotrope est activé, il permet aux ions de passer et de déclencher une réaction dans la cellule presque instantanément.
Le CBD active les récepteurs TRPA1, TRPV1 et TRPV4 à de faibles concentrations et le recepteur TRPV2 à de fortes concentrations. Les recepteurs TRP ont de très nombreux rôles, notamment dans la médiation de la douleur. Le CBD est aussi modulateur des récepteurs GABAA et GlyRs.
Action du CBD sur les transporteurs cellulaires.
Le CBD est également capable de se lier aux transporteurs intracellulaires des endocannabinoïdes, notamment aux protéines de liaison aux acides gras 1, 3, 5 et 7, augmentant indirectement les actions des endocannabinoïdes en inhibant la captation de l’anandamide. De plus, de faibles concentrations de CBD inhibent le transporteur de nucléosides équilibratif (ENT) et la captation d’adénosine, ce qui sous-tend à la fois les effets anti-inflammatoires et éventuellement favorables au sommeil du CBD[2][3].
Interaction du CBD avec des enzymes
Un autre groupe important de cibles du CBD concerne les enzymes. La super-famille des enzymes cytochromes P450 (CYPs) suscite un intérêt particulier car l’interaction entre le CBD et les CYPs peut influencer l’élimination de divers médicaments, y compris des médicaments anti-inflammatoires non stéroïdiens très couramment utilisés. Il a été démontré que le CBD se lie et inhibe l’activité de diverses CYPs, notamment CYP1B1, CYP2C19, CYP2C9, CYP3A4 et CYPC3A7. En inhibant ces enzymes, responsable du mé(abolimse de nombreux médicaments, le CBD est responsable d’intéractions médicatmenteuses.
En raison des propriétés structurales du CBD, il peut également interagir avec diverses enzymes impliquées dans le métabolisme des lipides, dont la plupart sont impliquées dans le métabolisme de l’Anandamide.
D’autre part, le CBD inhibe des enzymes alternatives et non spécifiques, les lipooxygénases (LOXs), impliquées dans la dégradation de l’anandide et la production de facteurs inflammatoires à partir de l’acide arachidonique. De plus, le CBD inhibe l’enzyme impliquée dans la conversion de la sérotonine en mélatonine, l’aralkylamine N-acétyltransférase (AANAT), et une enzyme impliquée dans le catabolisme du tryptophane.